Native de la Louisiane, j’ai grandi sachant que le français constituait une partie intégrante de mon héritage familial : mes grand-parents maternels étaient francophones, et fiers de l’être. Cependant, j’ai compris que si je voulais moi-même manier la langue de Molière avec aisance, il allait falloir que j’y travaille. Après avoir obtenu une licence de langue et de lettres françaises à Louisiana State University à Bâton Rouge, j’ai quitté mon pays pour la France où j’ai suivi un programme intensif de culture et de lettres à Lille. Pendant cette année-là, tout en me perfectionnant en français, j’ai rencontré mon français. On pourrait dire que depuis ce temps-là, le français, je pratique !
As a native of Louisiana, I grew up knowing that French was an integral part of my heritage. My maternal grandparents were French-speaking, and proud of it. Yet, I quickly understood that if I wanted to speak the language fluently and make it my own, I would have to DO something about it. I would have to work at it! After majoring in French Language and Literature at Louisiana State University in Baton Rouge, I left home for an intensive year-long program in the North of France (Lille). That year, not only did I learn quite a lot of French, I also met the love of my life, Philippe.
I guess you can say I’ve been practicing my French ever since.
Me voici à neuf ans !
With Philippe, in Washington, D.C.
…alors professeur d’anglais à l’école primaire du Lycée Rochambeau de Washington D.C., j'étais plongée dans la littérature jeunesse, à la fois anglophone et francophone. Et c’est là que j’ai commencé à m’intéresser à la traduction de littérature jeunesse. Par plaisir, je me suis mise à traduire des livres d’enfants dans l’espoir de travailler dans ce secteur. C’est ce travail là qui m’a amené, tout naturellement, à inventer et à écrire moi-même des histoires.
…as an English teacher at the primary school of the Lycée Rochambeau in Washington, DC, I was surrounded by children’s literature, both French and English. And that’s when I became interested in the translation of children’s literature. For fun, I started translating children’s books in the hope of finding work in this field. This work naturally led to my writing stories and inventing characters of my own!
En 2007, j'ai rencontré Susie Morgenstern, autrice de littérature jeunesse de passage aux Etats-Unis. Au cours d’un atelier-écriture à l’Alliance Française, Susie m’a bien encouragée, surtout pour mes écrits en langue française. Cette rencontre a été déterminante pour moi, et c’est à partir de ce moment-là que j’ai pris mon élan en tant qu’autrice. J’ai continué à écrire autant que possible, j’ai suivi des cours, j’ai fait la connaissance d’autres auteurs de jeunesse de Washington et d’ailleurs, tout en cherchant auprès des éditeurs du travail dans la traduction de livres pour enfants.
That’s when something momentous happened. In 2007, I met Susie Morgenstern, a francophone children’s author. At a writing class at the Alliance Française, Susie kindly and enthusiastically encouraged me regarding my writing in French. Meeting Susie was a turning point for me. From that moment on, I was off and running. I continued to write as much as possible, took morewriting classes, joined a critique group, met other children’s authors in Washington and elsewhere, while at the same time continuing to look for work as a children’s literature translator.
…où j’ai rencontré Laurence Faron, co-fondatrice de la maison d’édition Talents Hauts, dont les deux lignes éditoriales étaient l’égalité filles-garçons et le bilinguisme.
Laurence s’est montrée intéressée par ce que je faisais, et elle aussi m’a encouragée. D’emblée, son idée était que j’écrive pour une de leurs collections bilingues. Mais en prenant conscience des collections « égalité garçons-filles », j’ai trouvé de l’inspiration. Déjà dans l’avion du retour vers Washington, j’ai mis par écrit les grandes lignes de mon idée. Dès la fin de l'année scolaire, je m’y suis mise de façon intensive. Pendant mes vacances de l’été 2009, je n'ai fait qu'écrire.
J’ai fini le manuscrit début septembre. et l’ai envoyé à Laurence. Sans devoir trop attendre, j’avais une réponse. Elle aimait le sujet, l’intrigue, les personnages. Si moi j’étais d’accord pour faire le travail de révision obligatoire, elle, de son côté, était d’accord de publier mon histoire dans leur collection « Livres et égaux ». Les révisions sont allées bon train pendant plusieurs mois, et en début d’année 2010, elle m’a annoncé que le texte était prêt, qu’elle allait chercher un illustrateur et mettre en route le processus qui aboutirait à la sortie du livre en août 2010.
… where I met Laurence Faron, co-founding editor Editions Talents Hauts whose works ran along two main lines: gender-equality and bilingualism. Laurence showed interest in what I was doing, and she, too, encouraged me. At first, she envisioned me more as a writer for the bilingual collections, however, I was particularly inspired by the gender-equality line. In the plane returning to Washington, I jotted down the first notes and the principal plot and themes of an idea that came to me after meeting her. When school let out in June, I set my mind to it and got to work. All I did that my summer vacation 2009 was write!
I finished the manuscript early September and sent it to Laurence. Without having to wait too long, I received an answer. She liked the subject, the intrigue, the characters. If I would agree to revise certain aspects of the text, then she would be willing to publish my book in their gender-equality collection “Livres et égaux.” Revisions went quickly, and by the beginning of the year 2010, the text was ready. When she announced that she would look for an illustrator, send me a contract to sign, and get the process going for an , 2010 release date, it was then, and only then, that I actually realized what was happening.
Depuis l'instant où je l'ai rencontrée début 2010 à une conférence SCBWI à New York, Louise Borden m'a prise sous son aile, et jusqu'à aujourd'hui, continue à me conseiller en toute chose littérature jeunesse. Depuis la parution de mon deuxième livre en 2012, il y a eu des jours où je ressens le découragement total et je pense que mon écriture ne vaut pas grand-chose et que je ne serai plus publiée. À ces moments-là, elle dit la chose suivante :
« Il faut continuer. Écrire, c'est persévérer, c'est re-écrire !»
Devenus amies, nous sommes liées par un amour de l'écriture, des mots, l'histoire, des librairies, des bibliothèques…sans parler de la France et la Bretagne !
Dans ma vie d'écrivaine, j'ai beaucoup de chance d'avoir à mes côtés cette amie et conseillère fidèle.
Since the moment I met her in 2010 at a SCBWI conference in New York, Louise Borden took me under her wing, and to this day continues to counsel me on all things kidlit. Since the publication of my second book in 2012, there have been days when I feel completely discouraged and think my writing is not worth much and I'll never publish another thing. That's the moment she looks me in the eye and says:
"Stay with it, Jane! Keep at it.
Writing means re-writing!"
We have become close friends and love many of the same things: writing, history, the origin of words, bookstores, librairies… not to mention France and Brittany!
In my ongoing journey as a writer, I am very lucky to have this faithful friend and mentor.
J’ai arrêté l’enseignement en 2014. Je mène maintenant deux activités qui me passionnent, écrire et traduire. De retour en Bretagne depuis 2019 pour y vivre, j'ai actuellement plusieurs manuscrits prêts à la publication : un conte tunisien ; un album qui relate l'histoire d'un petit garçon qui refuse de parler la langue de sa mère ; un livre « bon lecteurs » qui raconte l'histoire d'un trio d'amis complètement gaga pour les billes et comment ils en viennent à bout du caïd de l'école ; un album qui met en scène une princesse qui adore les robes à pois ; une biographie d'un grand oublié français de la guerre de l'indépendance américaine (et il ne s'agit pas du Marquis de Lafayette !).
Il y a également le manuscrit sur lequel j'ai travaillé plusieurs années et qui me tient beaucoup à cœur : un roman historique pour ados au sujet de femmes, soldats et ambulancières dans la 2e Division Blindée du Général Leclerc pendant la guerre de 39-45.
La photo ci-dessus montre la porte bleue qui mène à mon nouveau bureau où je compte écrire encore beaucoup d'histoires. C'est la première fois que j'ai « une chambre à soi » comme le décrivait Virginia Woolf.
Les idées sont là, et je me régale à écrire, même s'il a fallu toute une vie pour arriver à ce travail
qui me donne tant de plaisir.
I stopped teaching in 2014. Currently, I can concentrate on writing and translating, the two activities I am passionate about. In 2019, we moved back to Brittany where we now live full-time. I have several manuscripts ready for publication: a Tunisian fairy tale; a picture book that tells the story of a small boy who refuses to speak his mother's language; a chapter book for advanced Middle Grade readers about three friends - two boys and a girl - who are fascinated by marbles and how they conquer the school bully; a picture book text about a princess who loves polka-dots; a biography of an unsung French hero of the American Revolution
(and I don't mean Lafayette!)
There is also my last completed manuscript which is very close to my heart, an historical novel based on real events and real people, a YA book about French women soldiers, nurses, and ambulance drivers in General Leclerc's Second Armored Division in WWII.
The picture above-left shows the blue door that leads to my new work studio where I hope to do a lot more writing. It's the first time I've had a "room of my own" as described by Virginia Woolf.
Ideas are there at every turn and I love writing, even if it took a lifetime to finally discover this work that gives me such pleasure.
Copyright © 2020 Jane Singleton Paul - Tous droits réservés.
Powered by GoDaddy Website Builder